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jeudi 16 février 2012

Le 6 janvier 2012, le poète rumine, cette idée : : : d’un poème copié-collé (conscient que le procédé n’est point nouveau de même qu’il n’est guère de procédés nouveaux aux jours d’huy de la poésie contemporaine où les idées et principes et procédés sont copiés et recopiés et sur-copiés sans interruption), l’idée d’un poème qui serait la reprise d’une critique meurtrière sur lui par un critique internet, idée à laquelle il renonce aussi vite qu’il l’expose, estimant que cela, même cum grano salis, aurait quelque apparence de masochisme, de même accorderait un peu trop d’importance à un petit « capitan des lettres » (la formule est empruntée à un critique du critique) dissimulé derrière sa toile, auto-proclamé « lectueur ». Quoique cela soit très tentant, il faut renoncer, quand bien même l’ironie appartienne au registre de l’humour. Il ajoute deux citations, après déambulations dans sa bibliothèque, de Pascal : « rire dans l’âme », et d’André Breton, « une révolte supérieure de l’esprit » (à propos de l’humour noir), ainsi qu’une troisième, de Pierre Desproges (le seul humoriste qui, selon lui, mérite cette distinction), « on peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui ». Le poète va opérer un mix de tout cela.


Le 7 janvier 2012, il pensait avoir achevé le poème « De l’humour », mais revenant à la liste des poèmes à écrire pour biffer « de l’humour », il retrouve une note ajoutée (entre parenthèses) dans la crainte d’oublier d’y faire, dans le  poème, référence :

« (jeux de mots/jeux de vilain/rire dans la langue/Merlin) »

C’est la raison pour laquelle, sans hésiter plus longtemps, il décide de reprendre le poème afin de glisser les allusions référentielles. Le rire de Merlin est celui exprimé devant la mort, celui qui défie la mort parce qu’il l’annonce lors de ses prophéties, mais un rire mélancolique, car Merlin est habité par la mort des autres, de même qu’il rit de la sienne, du rire sarcastique de l’ermite ; un rire repris dans le rire du personnage de Zarathoustra de Nietzsche, le rire de celui qui regarde les choses de haut ; le rire de Merlin est force qui traverse les temps ; est rire dans la langue. « Si Merlin rit, c'est donc parce qu'il incarne le personnage de l'écrivain à l'intérieur de son œuvre : observateur privilégié de tous les aspects de celle-ci. S'il rit de la mort, c'est parce que les procédés de la fiction, ainsi que ceux du fétichisme et de toute pensée théorique dont ils constituent le modèle, risquent de dévoiler le caractère accidentel de la différence qui existe non seulement entre le Moi et l'Autre, mais aussi entre le dedans et le dehors, la chose et sa représentation, l'esprit et la lettre — et, finalement, de la différence entre la vie et la mort. » (Howard Bloch) Le personnage de Merlin est insaisissable, ermite et cultivé, pacifiste et belliqueux, mi-homme mi-diable, c’est un être indéfini qui manie la subtilité langagière (cf. l’épisode du « Baron aux trois morts »), de même qu’il sait sa mort quand il répond favorablement à la requête de Niniane de lui apprendre ses pouvoirs (et dans certaines versions du roman, il rit avant que de répondre favorablement) ; « un être indéfini qui manie la subtilité langagière », vient d’écrire le poète, qui se demande si cette assertion ne pourrait pas s’appliquer au poète. On  peut considérer le rire de Merlin comme un rire atténué par la subtilité narrative du roman qui trace son existence indéfinie.


Le 9 janvier 2012, le titre « Du travail », quant est de la version provisoirement définitive qui sera celle destinée à une édition papier, est adopté, puisqu’il est impossible de s’en débarrasser ; reste à lui trouver un sous-titre (par quoi on pourra sans tort affirmer que le poète se répète, mais la réflexion s’auto-génère grâce à moult répétitions voire ressassements, lesquels bougent légèrement alors la pensée en cours d’élaboration, toujours) : « Journal  & poèmes » ?

Ou…

JJJJJJJ

Pas de sous-titre.
.
.
.
……………………………………………………Pas de sous-titre…..
Aussidoncques, cliquer sur le bouton ã, revenir à la page de titre, et effacer ? :

« où dans un journal
de résidence et de travail,
l’auteur prend la défense
du travail poétique,
qu’il illustre de poèmes
qui tournent autour
de certaines des raisons
qui fondent son poème »


???



DE L’HUMOUR

Le sub-ridere est un rire atténué par une révolte supérieure de l’esprit musculaire humain rétif à la robotumanoïdisation d’icelui-même, si que, dans noir humoral se coulant, ledit rire de pas n’importe quidam mais de Merlin Subtil glisse dans l’âme où rien ne va plus, jeux de mots jeux de vilain, si ce vous semble complexe, souriez, vous lisez, étonnant, non —

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