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lundi 6 février 2012

Le 12 décembre 2011, (après une nouvelle pause mais :) la coupure temporelle ne signifie nullement qu’il y ait eu coupure de la pensée ni de la réflexion, la coupure a pu devenir distance concentrée sur l’objet et la raison de cet assemblage prosaïque. La distance rapproche ; invite à éviter le ressassement stérile. La coupure n’est pas coupure, mais mise à distance, l’espace-temps est fertilisé. La distance remet en question une nouvelle fois le titre de ce travail de sape en faveur du travail poétique contre l’élément air-souffle-inspiration ; le titre d’attaque (« Blocs, et journal afférent » rappel) qui eût semblé définitif (et devint : « Blocs, & journal d’attenance), avait du moins la nécessité du définitif afin que le poète puisse entreprendre son chantier, car il n’en commence jamais aucun sans un titre provisoirement définitif qui en est l’attaque générale, l’assaut dévorateur du vaste-devant à noircir et sur-noircir ; édonc, re-remise en question dudit. Ce nouveau questionnement a cette raison suivant que, regardant l’avancée du travail, le poète prend conscience que titre et travail s’éloignent l’un de l’autre. Dans un premier élan de pensée, il estime qu’émerge de façon plus évidente que le chantier prend la forme d’un journal de travail, d’un journal de réflexion, d’un journal d’une pensée-à-la-poésie en mouvement de rêverie et incertaine, du moins tâtonnante. Les poèmes, par conséquence, du rôle qu’il voulait leur donner, prennent une autre fonction, ils prolongent poétiquement la réflexion, à titre d’exemples. Aussidoncques, nouvelles tentatives de titre………………………………………………………………… :
Journal de travail d’un poète accompagné d’exemples par le poème ?

Travail ?

Travail, journal & poèmes ?

Travail, journal & poèmes exemples ?

LLLLLLLLLL

Quelques jours supplémentaires de réflexion quant au, ne feront pas de mal à un titre. Le poète à présent se concentre sur la liste des poèmes restant à écrire, et décide que le prochain sur lequel il travaillera et par quoi il réfléchira à la pratique du poème par le travail sera « Du néologisme ».

À propos de Travail du poème (d’Ivar Ch’Vavar) : au final, quelque chose semble s’être retourné au cous du livre, du moins s’être imposé, voire affirmé, que le poème travaille le poète, qu’il y a intention active du poète, qui devient fruit (le poème) s’activant et se faisant agent hyper actif ; le poète est travaillé par le poème. Le mot « travail » serait à prendre dans le sens de pensée soucieuse et constante du poème…


L’aparté digressif s’insinue dans les interrogements du poète à propos de son titre et du mot « travail », qui le travaille, et pour ce que Ch’Vavar ayant utilisé ce mot, il hésite fort. Trafiquer de moult manières de l’hypotexte n’introduit aucun scrupule dans sa conscience d’écrivain, cependant, qu’on le (et qu’il se) soupçonne de copier par faiblesse d’imagination, cela l’insupporte quelque peu. Laissons le mot « travail » travailler…


Le 14 décembre 2011, évidemment, si Ivar Ch’Vavar n’avait pas écrit Travail du poème, le poète n’aurait point de problème de conscience ; se souvient par ailleurs qu’un poète un jour lui dit ne pas aimer quand un poète parle « …de son travail… » Il est une certitude, il faut tourner autour de l’idée centrale dégagée par le mot, observer le gouffre de sens, la spirale centripète de ce mot, tout en se convaincant que le principe même de l’interroger en ces lignes est une manière de commencement de décision pour une adoption du mot « travail » dans le titre ; nouvelles auto-propositions :

??? Le travail actif ???
??? L’Actif Travail ???
??? Le travaillement ???
??? Journal d’un travail ???
?
Ce écrivant, néanmoins, le poète signale qu’il travaille sa non-duperie, et son souci d’honnêteté, reconnaissons lui cela. Il n’en demeure pas moins que la notion de travail demeure au cœur de ce travail, et en est le moteur, il n’en demeure pas moins non plus que la radicalité mène le poète à expulser l’inspiration et à ne pas rejoindre ceux qui jugent que les deux notions de travail et d’inspiration ne s’excluent pas, voire sont compatibles. Parce qu’il en est pour poser ceci que (le poète s’est craché dans les mains, et a saisi stylo, carnet, ordinateur et internet) :

« Tout poète est Orphée, car tout poète est le porteur de la parole originaire.
[…]
Être poète en Occident, c’est être en rapport, par les Muses, au divin.
[…]
L’inspiration n’implique nulle passivité. Si le poète reçoit un présent, il faut qu’il y mette du sien pour le recevoir et lui donner figure. Si l’inspiration ne se force pas, il faut savoir néanmoins l’accueillir, ce qui demande un rigoureux travail. 
[…]
Il est donc le plus souvent nécessaire au poète de longuement travailler pour restituer le souffle originaire qu’il a reçu. »

Qui émane de Fabrice Midal, dans son livre Pourquoi la poésie ? Poème est un travail est un travail est un travail, non point une rose. Le poète n’est pas ailleurs, il est ici, maintenant, présent, n’aspire pas à autre chose qu’à la parole qui se parle, pas à l’originaire, à la parole des hommes de son temps. Poème est non-attente, action, combat, énergie renouvelable par et en soi-même. (… « Au travail » ?///// « Du travail » ? à par ainsi, être au diapason des titres des poèmes ?/// « Du travail »… trimballer cette idée dans la tête chercheuse…. « D’où vous vient votre inspiration ? »… « Du travail »… Cela est en voie d’adoption… Il reste quelques réticences qu’il faudra pourtant observer. De même que le poète devra sans doute adopter un sous-titre avec un mot moins marqué que le mot « journal », qui porte en lui bien trop de connotations (intime/subjectivité/narcissisme/auto-référence etc.)… Sourire du poète : « Du travail, blog-papier & poèmes » Il n’est pas de mauvais heur au poète de tourner autour du mot « travail » et de son référent : le mot « travail » ne le fatigue pas. La langue travaille le poète. Le mot « travail » ne torture pas. Force tranquille du mot « travail ». Tout cela travaille, agit, bout ; c’est bon ; c’est vivant ; ça exacerbe.


Le 19 décembre 2011, cela étant, contrairement aux deux premiers volets de la tétralogie « La rêverie au travail », Fondrie et Terreferme, il y a absence de l’élément dont il est question, même dans le non-dit, l’air, dans un titre comme « Du travail », aucune évidence comme le feu et la terre précédemment, et ce tarabuste le poète, et il y réfléchit présentement. « Du travail » aurait ceci d’intéressant qu’il prend l’air (le souffle) à contre-pied ; songer alors à un sous-titre métadiscursif ? : « Du travail, où l’auteur développe dans un journal de réflexion illustré de poèmes son principe du travail poétique et son opposition à la notion d’inspiration » ?

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