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mercredi 4 janvier 2012

Le 11 septembre 2011, néanmoins, et avant que d’aller travailler la décision juste prise du poème « De la langue » (dont il faudra lister les fragments de ce qu’il faut en dire à rabouter), je relève cet extrait d’un article du poète Patrick Beurard-Valdoye titré « Le numérique c’est pas sorcier » (paru dans Sens Public, revue internationale) (article lisible en son entier ici : http://www.sens-public.org/spip.php?article570) : « L’ordinateur m’a permis en outre d’intégrer davantage l’axe visuel des arts poétiques. Une conscience de la mise en page d’abord, mais aussi la possible intégration du poème visuel dans le « narré » […] L’internet m’a ouvert des possibilités énormes, qui ont modifié ma façon de travailler, tant au plan des contenus que dans la démarche. Certaines rencontres “hasardeuses” à grande distance se sont produites – qui n’auraient jamais pu avoir lieu physiquement – grâce auxquelles la partie documentaire, base de mon travail, a pu s’enrichir d’informations inédites et inespérées. Il va de soi que l’internet ne constitue qu’un instrument de recherche parmi d’autres. » Ce qui accréditerait ceci que : le numérique, dernier déicide en date ? A l’ère du numérique, un « poète inspiré » est un anachronisme aberrant.

Mais.

Passons.

Quoique :

(Le poète a pris conscience au fil du travail en cours du risque qu’il encourt de passer pour un inspirophobe, possible inspiricide ?)



Ores, listons ce qu’il faudra évoquer dans le poème « De la langue » :
J l’impossible à dire
J l’illusion du réel
J le texte est le réel même immédiat d’un réel supposé
J « Je m’en voy faire ici une galimafrée de divers articles » (Montaigne)
J le mot « langueyer » : faire parler
J muscle abstrait

Du bon plaisir en perspective.





DE LA LANGUE

Je m’en voy faire icy une galimafrée de divers articles qui font moi langueyer en blocs intensivement tendus sur l’impossible à dire au sujet de la diversité de l’unité du muscle abstrait qui fait monstre, la preuve par le texte, comme réel même immédiat d’un réel supposé, ou pour le tant, du mvt de l’un vers l’autre, et qui comprend tout  autant de la langue ancienne que de la tension, que de l’intensité, que du bloc, que de la prose, que du coq-à-l’âne, que du cadratin, que de la complexité, que des nœuds, que de la ponctuation, que de la citation, que des mots-outils, que des marmonnements mammaires, que des livres, que de l’énergie, que de la rhétorique, que des néologismes, que du baroque maniériste, que du rythme, et dans le plus grand beau désordre —

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