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samedi 21 mai 2011

Poursuivons, jusqu’à La Croix du Loup. Un territoire s’observe par les pieds. Mais « d’où vous vient votre inspiration ? », réponses :
- de la ponctuation
- de l’intensité
- des langues anciennes
- de la tension
- des blocs
- de la prose
- du coq-à-l’âne
- du cadratin
- de la complexité
- des nœuds
- de la citation
- des mots-outils
- des marmonnements mammaires
- des livres
- de la langue
- de l’énergie
- de la rhétorique
- des néologismes
- du baroque et maniérisme
- du rythme,
qui feront autant de poèmes à venir dans le livre se construisant sous les yeux du lecteur. On reste benoît devant le panneau La Croix du Loup pour la raison parce que. Il fait soif, en se disant qu’il est fort bon et revigorant, de réfléchir, à l’écriture, au métier d’écrire. Mais, attentions aux chiens (non pas noirs de la prose), mais de chiens surgis dans la réalité qu’ils brusquent : sur le chemin de retour, l’un d’eux bondira d’une bâtisse, plutôt joueur, bondissant-bondissant, mais provoquant la peur du fait de l’effet de surprise, chien cabotin, cependant, le sursaut ayant été désagréable, le surgissement malséant néanmoins, la bête sera intérieurement honnie et extérieurement vilipendée et la propriétaire, VIENS ICI !!!, le rappelant, foudroyée par un regard brigand ; nous reviendrons plus tard, dans quelques lignes sur une peur similaire et autre toutefoisdonc. Repartons, et revenons à la ponctuation qui occupait l’esprit avant cette interruption momentanée de la marche, à ces signes de ponctuation non conventionnels qui investissent le poème « De la ponctuation », découverts grâce à la sérendipité d’une navigation internet, dont on espère, dans cette queue de réflexion à propos de ce poème, qu’ils participent d’une construction sémiotico-sémantique. Poème comme captation d’une pensée en cours et en mouvement sans cesse, d’une pensée de rythme sensible qui, gonflée à bloc, donne à lire — et entendre ! — un sentiment (« connaissance relative à un objet complexe et abstrait (pour lequel les données sensorielles seraient insuffisantes) et qui comporte des éléments affectifs et intuitifs ») du réel, jusqu’à bout de souffle, écrivivre la phrase jusqu’à bout de souffle, dire l’entrée fracassante du réel dans le corps, poème en tant qu’exercice rythmique de son temps, de la perception du réel dans le temps présent, mais poème, in fine, comme belin dans le réel, tentant percée. Il faudra néanmoins noter une seconde interruption dans la marche, en effet, à Lafaurie, un cerbère pavillonnaire surgira, avec aboiement agressif et babines retroussées et crocs pointés sans gentillesse aucune dans la direction du marcheur, ré-activant alorsdoncques sa haine sans vérécondie de la gent canine (tout marcheur connaît cela, l’agressivité de ladite gent, dès lors qu’il approche d’une habitation, jamais moyen de traverser un hameau ou de longer une propriété sans qu’un attention-au-chien aboie la méfiance propriétaire, provoquant parfois une réelle et insupportable cacophonie, puisque bêtement, les voisins canins, derrière leur barrière ou grillage, perroquèteront).

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